La construction du Tennis Club vue du ciel : une photographie de 1922 (2/2)

Patrimoine et architecture

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Mais voici cette semaine, en entier, cet étonnant et encore un peu énigmatique panorama de Reims prise du haut de la cheminée de l’usine textile Walbaum en 1922. C’est bien Marc Walbaum (1893-1971) qui est l’auteur mentionné de cette image.

Complètement à gauche, le Peignage de Reims (famille Fandre) est mentionné. Après les casernes au lointain, on voit les nouveaux transports Henri Walbaum, une autre branche de la famille, qui avait racheté avant guerre les Magasins Généraux Luzzani. Au centre, le long des courts couverts de Redont en finition de toiture, la rue Defrançois n’est pas encore ouverte, elle est encore dans les Magasins Généraux bombardés. On aperçoit les bassins de la piscine du club en début de construction devant la maison et les hangars Laidebeur de la rue Lagrive. Devant la cathédrale et la caserne Colbert, on voit l’imprimerie Debar et à droite, l’ensemble des usines textiles de la rue des Moissons et du boulevard Dauphinot.

Ce panorama a servi à illustrer, en page centrale de l’édition de 1970, l’étude importante d’Évelyne Taquet de Caffarelli : L’industrie textile à Reims, une reconversion, Travaux de l’Institut de Géographie de Reims, n°4, 1970, sous la direction de Roger Brunet, étude publiée grâce à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims dont Marc Walbaum a été le secrétaire général.

Pour le moment, l’original de cet impressionnant panorama photographique, réalisé à 60 mètres de haut.., n’a pas été retrouvé ; il pourrait être dans les archives des Amis du Vieux Reims ; Marc et Antoine Walbaum, son fils, en ont été pendant longtemps les archivistes.

Maurice et Marc Walbaum étaient les fils d‘Auguste Walbaum, qui en plus de la direction de ses usines textiles, a été l’organisateur, avec Melchior de Polignac, de la Grande semaine d’Aviation de Reims en 1909. Marc Walbaum est resté très longtemps président de l’Aéroclub de Champagne.

Dans sa bibliographie, E. Taquet remercie de son aide François Fandre, directeur du peignage, puis de la Saprime, qui a assuré la reconversion complète de l’entreprise des années 1950. Elle mentionne aussi une ancienne étude officielle sur le textile à Reims et son avenir, réalisée par un membre du Tennis Club pendant la seconde guerre mondiale, Jacques Détré (1910-1943), étude signée et datée d’octobre 1943, deux mois avant son arrestation et son exécution par la Gestapo… Suite et fin la semaine prochaine au sujet du rôle dans la Résistance du patronat du textile et du TCReims.